Septembre.... les rentrées scolaires... vos souvenirs...

1er septembre.... rentrée scolaire ...

sentez vous l'odeur énivrante des cahiers neufs, vierges, des livres sentant bon l'encre...

Racontez nous ici vos souvenirs et aussi votre actualité si vous avez des petits-nfants qui vivent ce grand moment.

- Aimiez vous ? Redoutiez-vous ?

- Ces sentiments ont ils évolué durant votre scolarité ?

- Vos enfants ? Vous souvenez vous de leurs rentrées scolaires ??

- et vos petits-enfants aujourd'hui ??

.... Y a de quoi faire !

Alors à vos plumes sergent major, à vos cahiers, ... trempez le bout de plume dans l'encrier de vos souvenirs...

laissez-vous aller...

et racontez-nous !



VIVE LA RENTREE !

Je vais vous décevoir, rien à raconter, l'école à toujours été une souffrance pour moi.

Premier témoignage de Bleue

Code:

L'odeur d'une ancre, de l'encrier...
Je m'en souviens tant !
Elle ne m'a jamais quitté.
Je m'en souviens tout le temps...
Une plume en deveine griffant
Des murs blêmes insolents
Une peau ou deux, empreintes passantes
Des jours, des saisons et des pages sentes
Couvertes de brouillons, de pensées lentes
Aujourd'hui, je tague encore mes illusions
Avec de l'encre, comme un obsession

Sur un cahier neuf

Annie a écrit:

Je vais vous décevoir, rien à raconter, l'école à toujours été une souffrance pour moi.

alors, annie, raconte nous cette souffrance ?


ou bien une matière que tu aimais ?

ou un prof qui t'a marqué ?

ou ta nuit précédent ta rentrée ?

ou ton contentement le jour des vacances ?

ou la cour de récré....

... si tu veux bien ??

Raconter cette souffrance ? Non, ni celle là ni les autres. Elles m'appartiennent...

Les matières que j'aimais, la science, les maths, l'histoire.

Le reste, bof !

Bien sûr je comprends... Excuse moi de cette demande...

C'était juste peut être une description d'endroits, d'odeurs, de sentiments...

Pour ma part, je vais commencer par des souvenirs sur ma fille...

La première rentrée scolaire. C'était la maternelle... mais elle avait déjà son petit cartable, son tablier rose à petits carreaux vichy.

Je l'avais préparée bien sûr, et elle avait envie de ressembler à son grand frère.. qu'elle admirait beaucoup.

Alors la veille au soir, déjà. Je la vois inquiète, visage fermé, regard au loin (sur la ligne bleue des vosges... comme disaient les vieux, ceux qui avaient fait la guerre)...
Tout est prêt. La petite robe. Le tablier rose. Les petites chaussures que l'on a mis tant de temps à choisir....
Elle se couche. Je reste près d'elle, je chantonne... Désir de protection. Ma toute petite... mon bébé... à l'école ! Qui va la protéger ! Vous l'avez compris... je suis de la race des mères poules... celles qui couvent !! qui pépient !! qui sortent les griffes à la moindre alerte.

Le matin arrive. C'est pire que la veille. Son regard est encore plus lointain... et moi encore plus dans le pétrin !!

On part à pied. Toutes les deux. La maitresse nous accueille. Souriante. Ma fille l'a défie du regard.
- Comment tu t'appelles?
- .... (silence radio)
Je réponds aux questions...

et puis il me faut partir. Je dois m'arracher à elle. Elle me regarde partir l'oeil affolé, petit visage boudeur...

Ah cette journée ! Ce remord ! Ces tripes nouées... Quand je la reprend, le soir la maîtresse me dit qu'elle n'a pas voulu parler, ni s'asseoir, ni participer. Elle a observé.

- Ne vous inquiétez pas.. ca va venir !

On rentre à la maison. Je donnerai la lune pour faire renaitre un sourire sur son visage.

Durant toute une semaine, elle restera à ne vouloir ni parler, ni s'asseoir, ni participer... et puis petit à petit, elle a fini par accepter de s'asseoir (à mon avis, elle devait être fatiguée !), à participer. Pour parler... cela a été plus dur ! Elle a mis l'année complète à vouloir parler à cette maitresse, s'y habituer.

A chaque rentrée scolaire, c'est ce souvenir qui me revient.... et quand on parle des maternelles... c'est le regard de ma fille que j'ai encore au fond du ventre ! L'incompréhension d'une enfant qui ne veut pas quitter la maison...

Cet été j'en discutais avec elle. Son petit dernier rentre en maternelle cette année. Elle s'en souvient... et me dit combien elle était consciente de ma patience, et du fait de me toucher par cette attitude !

Elle aussi, elle culpabilise par rapport à son fils... et les cris et pleurs qu'il a émis le premier soir, quand elle est venu le rechercher... je pense que, comme toutes les mamans ils lui resteront longtemps plantés dans le ventre...

Histoires éternelles de liaison enfant-maman. Enfin, quand ces relations réelles existent ..

Non, ne t'excuses pas Océane.
C'est à moi de m'excuser, je ne vais pas très bien ce soir....
Et ces années là, ne sont pas de bons souvenirs.

alors pour toi et te remonter le moral



ces petits chats... "Clair de lune sur la terre"

MERCI !

Ce poème jetté comme ça au débotté est de très mauvaise facture.

De plus il n'est pas représentatif d'une période scolaire, juste d'un état d'âme furtif .

L'école fut un refuge ; assez bizarrement je l'aimais comme une " personne " chaleureuse et patiente à laquelle j'avais envie de rendre ce qu'elle me donnait.
Période trop courte, hélas !
Elle m'a léguée une grande curiosité et une soif de connaître qui ne se démentent pas.

Pour notre Annie

Bleue, mes abeilles et moi sommes ravies de ce magnifique bouquet.

Puisque nous sommes entre nous...



1946. C'est indiqué derrière la photo.

Premiers jours d'école, sans doute. J'ai 4ans...

On se demande ce que je vais faire... appuyée comme je suis d'un côté sur la table, de l'autre sur la chaise .... C'est sûr que si j'essaie de me balancer, je vais me casser la g...

Si vous regardez bien .... les genoux me semblent bien écorchés.. je dois être coutumière du cassage de g... évoqué plus haut. Ca je ne l'ai pas perdu... non. Ce que c'est que d'avoir la tête dans les étoiles !!

Alors, j'examine encore... de toute mon âme j'essaie de percer les secrets de la petite fille, de remonter le fil, de retrouver les odeurs, les émotions...

Ca se voit que je ne suis pas à l'aise... Mes yeux évitent soigneusement l'objectif... honte de mes godasses pas cirées (... c'est l'après guerre, mais quand même !), de ma robe trop courte complètement de guingois, du jupon qui dépasse cherche belle-mère (quoi ?? déjà ???) et de cet horrible pull aux manches trop longues (héritage de ma soeur ainée sans doute)... je suis sûre qu'il me gratte !!!

Admirez les noeuds-noeuds dans mes cheveux !!! et le joli petit col façon Claudine...

Bon le look est loin des petites poupées Barbie toutes roses aux jupes dansantes de nos maternelles d'aujourd'hui !

Malgré le regard qui fuit, on ressent le sourire qui n'est pas loin, la petite fille coquine et malicieuse.... Elle espère en la vie, elle a encore tous ses rêves sans doute.

J'ai beau la scruter. Elle est trop loin. J'ai envie de lui tenir la main, d'aplanir le chemin... Quelque part un fossé m'a coupé d'elle. Il y a des chemins que l'on ne peut remonter...

Un peu de blue's. C'est la rentrée

Ohhhh....j'aime beaucoup la photo et les mots dont tu l'as entourée, Océane

J'ai retrouvé une seule photo de mon enfance ; je devais avoir 6 ans et c'est ma tendre mémé qui me tricotait mes vêtements et s'occupait de moi depuis ma naissance. Trop court bonheur, trop brève insouciance.

Merci de la photo... tu es si mignone !!

Ah la coupe "Jeanne d'arc"... ca faisait des ravages à l'époque !!

... mais je vois que tu es bien plus élégante que moi !!

Vous êtes superbes toutes les deux, et, avec le sourire ! Merci !

On attend la suite ! Puisque l'on est entre nous !

Je reviens et je lis....

C'est émouvant tout ça....

Je suis comme Annie : mon entrée à l'école fut une catastrophe....
un séisme...
Cela dura des années...

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Merci pour ces photos de jeunes fillettes !
C'est touchant....

Alain...

j'espère que tu ne vas pas résister à nous mettre des photos de toi en petit garçon.. et à nous confier quelques souvenirs d'école ... pas obligatoirement les douloureux ??

Par exemple, je ne sais pas.... la première maîtresse d'école dont tu as été amoureux.... il y en a bien eu une... c'est obligé !!

Vinicius.. je t'adresse la même question, c'est évident !!

Où je ne sais pas... un prof qui a suscité une vocation chez vous ??? ou au contraire un dégoût irréversible pour une matière....

Ou vos exploits ... dans les jeux de bille... vous savez ces superbes gallots, ces agathes...

Et pour les filles, quels jeux préfériez vous ?? Les marelles ?? Les jeux de corde ?? Les osselets ??

Tiens moi il me remonte du fond de la mémoire.. des collections de papier buvard... Je me souviens j'en avais des beaux... que je caressais amoureusement ..

Papiers buvard pour sécher les larmes, résorber les taches ...

Ah oui, j'aimerai tant savoir ??? Et vous collectionnez vous les papiers buvard ??

Désolée, je n'ai pas de photo à montrer parce que celle que j'aurais sont restées dans l'album de photo de ma mère et en outre, je n'ai pas de scanner.

Imaginez que j'étais une petite blondinette aux yeux bleus et aux cheveux ondulés et bouclés. Ce qui est vrai ! Par après, le blond est devenu assez foncé mais c'est resté du blond cendré quand même dont on ne voit plus aucune trace maintenant - sauf sur mes sourcils - parce que tout ça est devenu gris.

Bref, une petite fille comme beaucoup d'autres et qui était très gênée quand on lui faisait tenir le rôle d'une poupée dans une petite pièce enfantine jouée à l'occasion d'une distribution de prix - ça n'existe plus maintenant.

Pour moi, la rentrée scolaire n'a jamais été un drame. Même pas quand j'ai mis les pieds pour la première fois à l'école maternelle (on appelait ça "école gardienne" en Belgique) à l'âge de 2 ans 1/2. C'est ma mère qui me l'a raconté parce que mes premiers souvenirs sont postérieurs à cet âge.

L'institutrice avait prédit que je pleurerais comme tous les autres enfants mais, tintin, je n'ai jamais pleuré. Sans doute trop contente de découvrir autre chose que la "tyrannie " de ma mère et de sa mère. Et déjà remplie de curiosité pour le monde extérieur au cocon familial.

Toutes mes rentrées scolaires ont été des événements joyeux : enfant unique, j'étais heureuse de retrouver les autres et puis je ne demandais qu'à apprendre.

Alors...
Ma première maitresse.... d'école....
(une autre fois je vous parlerai de la première maitresse de pas-l'école !! )

Ben la 1° dont je me souviens fut la seule !!
Une vieille, avec des poils au menton
qui sentais mauvais.
Ma 1° bandaison ne vient pas d'elle... OUF !!! Je suis pas aussi pervers que j'en ai l'air ...

Apres, ce furent que des hommes....
Jusqu'à ce qu'un grave accident de santé ne me fasse quitté l'école pour plusieurs années.
Alors là, il y avait une belle infirmière, qui s'occupait de ma "scolarité".... Brune ondulante, aux mains douces, à la voix chaude, qui écrivait si bien...

Ramsès,

On soit encore chez toi la curiosité de la petite fille, et puis l'enthousiasme pour les études.

C'est vrai que l'école est un échappatoire à la tyrannie familiale !! J'ai un vague souvenir que pour moi c'était la même chose. Fermer la porte de l'appartement familial et ouf ! respirer ! Sentir l'oxygène emplir les poumons...Se sentir légère ! Cet impression de "libération" je l'ai senti même adulte. Quand je venais voir mes parents dans ce même appartement. que j'en étais malade huit (voire plus) jours avant et huit (voire encore plus) jours après. Jusqu'à ce que je franchisse une dernière fois cette porte. C'était à l'enterrement de mon père, je me souviens du regard que j'ai jeté sur ces lieux dont enfin je pouvais enfin couper le lien. L'appartement a été vendu après. J'étais soulagée de savoir que je n'y mettrait plus les pieds !

[tiens... nouveau sujet... la rivière de notre enfance]

Alain

Cette première maîtresse.. ne doit plus être de ce monde, je pense.. et pour ta première "bandaison" tu devais être trop jeune non ??

Sinon, je m'imagine sa réaction à la lecture !! Elle te traiterait d'affreux galopin...

Ce goût de l'écriture ... voilà d'où tu nous le sors... Cette belle infirmière brune dont tu évoques le souvenir...avec émotion après toute ces années.

Elle s'occupait de ta "scolarité" ?? C'était le remake de "Leçons particulières"?

Tu as eu une approche différente de nous de la scolarité pendant plusieurs années et cette différence tu l'as ressenti positivement ou négativement.

... A la réflexion, je comprends pourquoi tu détestes le sport !

Un peu tard peut-être pour répondre au sujet. Septembre ne m'évoque pas la rentrée, moi c'est le 1er Octobre, eh oui en des temps lointains les vacances avaient lieu du 14 juillet au 31 août.
L'école maternelle (à 2 ans 1/2) et l'école primaire, que de bons souvenirs, j'étais très heureuse chez moi, et j'étais ravie de retrouver l'école.
Pour mon entrée en 6ème, nous avions quitté mon village natal et nous étions en ville, alors un grand lycée, des quantités de filles que je ne connaissais pas, et des professeurs, quel bouleversement.
Le 1er matin, j'ai emprunté le boulevard qui menait au lycée, il était bordé de grandes maisons avec autant de grands jardins, et les jardiniers brûlaient les feuilles mortes. Aujourd'hui encore je ne peux sentir cela sans être à nouveau une petite fille, un peu terrorisée, mais bon j'ai appris à faire face.

Mildred a écrit:

Un peu tard peut-être pour répondre au sujet. Septembre ne m'évoque pas la rentrée, moi c'est le 1er Octobre, eh oui en des temps lointains les vacances avaient lieu du 14 juillet au 31 août.
L'école maternelle (à 2 ans 1/2) et l'école primaire, que de bons souvenirs, j'étais très heureuse chez moi, et j'étais ravie de retrouver l'école.
Pour mon entrée en 6ème, nous avions quitté mon village natal et nous étions en ville, alors un grand lycée, des quantités de filles que je ne connaissais pas, et des professeurs, quel bouleversement.
Le 1er matin, j'ai emprunté le boulevard qui menait au lycée, il était bordé de grandes maisons avec autant de grands jardins, et les jardiniers brûlaient les feuilles mortes. Aujourd'hui encore je ne peux sentir cela sans être à nouveau une petite fille, un peu terrorisée, mais bon j'ai appris à faire face.

Je comprends...
Déjà l'entrée en 6° c'est une Aventure !! Mais changer d'école, de ville,et les GRANDES maisons ! Tout est si grand et imposant quand on est enfant....
Ah ! les feuiles mortes ! : à trainer les pieds dedans pour les faire s'envoler, les marrons, à s'en remplir les poches de tabliers ! qui aura le plus gros ? le plus brillant ?

Merci pour cette évocation.....

les marrons

ceux que j'aimais c'est ceux qui étaient à deux dans la bogue... comme pour les amandes où on fait "philippine"... ( je ne sais pas comment ca s'ecrit ..)