Avec un peu plus de 230 habitants, Sarreyer, petit village valaisan ne cesse de se repeupler ces dernières années. On y cherche la beauté et la paix ; on la trouve !
Le bruissement d’un ruisseau, le silence habité de la place du village et, devant les yeux, le Haut-Val-de-Bagnes qui s’étale en collines douces et boisées, pâturages à pics pelés et tout au fond, des deux côtés du regard, les neiges éternelles.
C’est Sarreyer, à 1200 m. d’altitude et le calme inouï d’un village de montagne. C’est l’heure de l’apéro, ils sont trois sur la terrasse du café du Mont Fort ( l’unique du lieu ), à deviser du temps qu’il fait et de celui qu’il fera…
Avec le soleil éclatant de cette journée de juillet, c’est une merveille !
Une explosion de couleurs ; jeux de lumière matinaux sur toutes les nuances des verts de la nature, bruns foncés et noirs des poutres des raccards, ces anciennes granges à blé ou à foin transformées en chalets ; les jaunes, roses et rouges des rosiers qui grimpent le long des façades des mazots, et à chaque pas, de magnifiques jardins ornent les rues qui sillonnent à travers le village.
Le café reste le lieu de sociabilité par excellence, l’un des centres de la vie valaisanne, mais ici, c’est aussi une étape désaltérante sur les nombreux chemins pédestres et sur les parcours VTT qui traversent en tout sens la plus grande commune de Suisse, Bagnes, dont Sarreyer fait partie.
Si avant hier, le seul accès aux villages du bas de la vallée était pédestre ou à dos de mulet, aujourd’hui, une route met Le Châble, la « capitale » de la commune à 15 min , et Lourtier le village le plus proche, à moins de 2 min. En été, on peut atteindre Verbier, en voiture, en une quinzaine de min.
S’il ne reste guère plus de deux ou trois paysans à plein temps dans ce village, il y en eu beaucoup plus, et ici tout est tellement raide que les anciens ne pouvaient pas descendre leur foin , ils se déplaçaient donc avec leur bétail à la belle saison pour la rude transhumance dont on retrouve les traces dans les rues et notamment sur une peinture qui représente un paysan portant son lourd fardeau sur les épaules.
Si les habitants ne baignent pas dans la nostalgie ( la plupart d’entre eux travaillent dans la vallée ou plus bas dans la plaine ), ils se préservent ici une qualité de vie inégalée et sont fiers de leur village.