En fonction de mes humeurs, je trace sur mon écran des lignes gaies ou des lignes tristes.
Voici deux poèmes que j'ai écrits, le premier, dans un moment de grande joie et le second, dans un moment de déprime (près d'un an auparavant). Celui-là, je ne le renie pourtant pas même si mon moral est nettement meilleur maintenant.
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Un si merveilleux amour ....
Par un beau soir de mai étoilé, j'ai rêvé
D'un superbe tigre et d'un mignon chat
Qui joyeux jouaient tels deux petits rats
Tout heureux de s'être ainsi retrouvés.
Retrouvés comme deux âmes sœurs
Perdues dans le tourbillon stellaire,
Se cherchant depuis des millénaires,
Et aspirant à la fusion de leurs cœurs.
Avec en corollaire l'étreinte des corps,
Vibrant comme l'anche d'un hautbois
Sous la tendre caresse de leurs doigts,
Répétant une mélodie qui crie : encore !
Je les ai rencontrés sur un fil de la Toile.
Ils n'avaient pas besoin de permission
Pour faire vivre leur lumineuse passion.
Et j'ai vu dans leurs yeux, plein d'étoiles.
Le soleil des premiers jours du monde
Etait moins chaud que leur torride amour,
Qui ne craignant pas la lumière du jour,
Laisse dans son sillage un train d'ondes.
Des ondes qui à leur tour m'envahissent,
M'éclaboussant de gouttes de lumière,
Faisant jaillir de mon cœur frileux la prière
Que jamais si merveilleux amour ne finisse.
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Nous ne dormirons pas ensemble ....
Nous ne dormirons pas ensemble
Tu es venu trop tard dans ma vie
Et Dieu sait que j'en avais envie
Avec quelqu'un qui te ressemble
Celui-là, je ne l'ai pas rencontré
Peut-être croisé un soir d'ivresse
Mais je pleurais sur ma jeunesse
Et sur mes jours, las déjà comptés
Folle imbécile, je n'ai rien vu venir
J'ai refusé dans ma vie les caresses
Maintenant, mon besoin de tendresse
Plus jamais je ne pourrai l'assouvir
Un jeune cœur dans la vieille graisse
Qui voudrait encore manger ce met ?
Un aveugle, un sourd ou bien un muet ?
C'est tout moi qu'il faut mettre en laisse
Ah, si seulement pour quelques heures
Je pouvais retrouver mon joli petit corps
Et dans les bras d'un amour crier encore
Alors, je pourrais mourir avec bonheur
Mais qui baiserait des ongles déchirés ?
Tâterait avec délice des chairs ramollies ?
Dirait des mots doux dans la charpie ?
Caresserait des cheveux bien clairsemés ?
Un peu de tendresse, j'en ai grâce à mon chien
Lui, il se moque bien que je ne sois pas belle
Pour manger, il n'a pas besoin des poubelles
Faudra bien que je fasse avec ce petit rien.