Je n'ai pas regardé pour la bonne raison que je suis assez brouillée avec la télé, en tout cas, le soir, depuis que j'ai des occupations sur Internet.
Mais je pense que j'aurais aussi été émue ou indignée par certaines choses.
Ces artistes qui sont "là-haut" ? Si je pouvais les rencontrer, je leur dirais merci pour ce qu'ils ont apporté d'émotions de leur vivant.
Il faut vivre avec son temps et ne pas tout jeter de ce qui n'appartient pas à notre propre jeunesse mais je regrette que les jeunes n'apprécient pas certains artistes qu'ils n'ont pas connus et qui pourtant font partie du patrimoine culturel et "impalpable" de la francophonie.
En fait, le goût se forme dans les jeunes années et est parfois conditionné en partie par celui des parents.
Je répète souvent qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise musique en fonction du genre mais qu'une musique est bonne si elle éveille une émotion et qu'elle ne l'est pas si elle n'éveille rien. Quand je dis "musique", ça comprend aussi les paroles pour ce qui est de la chanson.
Mon père m'a appris à écouter aussi bien des airs de "classique" que des chansons ou des airs d'opérette. Et les vieilles chansons de son jeune âge.
Ce qui fait qu'aujourd'hui, je peux apprécier un siècle de chansons tout comme les opéras des 18e et 19e siècles.
Je n'apprécie pas trop les "fabrications" du genre Star Ac parce qu'elles me paraissent assez artificielles. Mais on ne sait jamais, une voix et un talent peuvent émerger avec le temps. Les vieux de mon temps d'ado n'auraient pas pu imaginer qu'un Johnny Halliday allait durer et les jeunes de cette époque n'auraient pas imaginé qu'un Charles Aznavour allait devenir une sorte de monument.
Mon poussin préféré raffole de James Blunt et je lui ai offert un album de ce chanteur lors de notre passage à la FNAC mais ça n'éveille rien chez moi.
J'ai été déçue - mais je l'ai déjà dit - qu'il n'ait pas apprécié les chansons de Jean Ferrat que je lui ai fait parvenir.
Que dire ? Pour en revenir au sujet, il est vrai qu'il peut être déconcertant d'entendre des voix de disparus jointes à celles de vivants.
Ma grand-mère s'étonnait quand elle voyait de vieux films avec des acteurs disparus : "ils sont morts et ils vivent encore !".