... avec des mots

"Tu peux rire, tu peux pleurer, tu peux grandir ou déchirer, tu peux même te raconter, avec les mots ! De simple mots ! Tu peux médire et tu peux me dire, tes mensonges, tes vérités ! Oui tu peux même tout salir, Avec les mots, Tes propres mots ! "

Jean Louis Aubert

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Avec les mots les petits, les gros, ceux de tendresse, ceux d'amour, ceux en trop, des mots pour le dire et les motus....

.... y a à faire non ?

Alors si vous commenciez par en mettre un ici, un petit mot pour commencer ? sans nul doute que les autres (mots, partcipants...) suivront ?

Paroles, paroles, paroles que tout cela !

Les mots sont infidèles, ils sont à tout le monde.
Avoir mes mots à moi, ce serait bien, mais qui les comprendrait à part moi. Alors ils ne me serviraient à rien.
Et puis je n’ai ni l’envie ni la force de les inventer.
De toute façon les mots ne disent pas toujours la vérité ou, plutôt, servent souvent à mentir.
Les mots sont fous, les mots sont flous…
Oublions les mots de fiel et de haine, ceux de jalousie
et de perfidie, pour les mots d’amour et de tendresse
Ceux d’amitié et de sincérité.

Cliché me direz-vous ?
Encore des mots !

Petits instants de douce folie !

Citation :

....Oublions les mots de fiel et de haine, ceux de jalousie
et de perfidie, pour les mots d’amour et de tendresse
Ceux d’amitié et de sincérité.
....

Quel beau programme annie !

C'est vrai que les mots il y en a de toutes sortes. Les mauvais - ceux qui nous font mal - on devrait avoir la sagesse de les laisser entrer par une oreille et ressortir par l'autre sans laisser aucune trace...

Nous a t'on appris à les distinguer ? Les faux, les pseudos, ceux de bienséance, ceux qu'il faut dire et ceux qu'ils faut taire ?

Dans mon éducation, non. Les mots qui venaient du coeur étaient à prohiber. Ne pas se révéler. Rester plane. Dire l'amour et la tendresse ? Tabous des année 50 ! Dire le refus ? Tabou aussi.

Et pourtant, rien ne peut apaiser plus les pleurs d'un enfant que les mots d'amour, petites paroles de tendresse. Alors pourquoi en est on parfois si parcimonieux ? pourquoi ne pas les dire non plus à des adultes ?

Les mots du coup on arrive à les dénigrer, à s'en méfier. Enfin surtout les mots de tendresse, d'amitié... car les mots mauvais eux ils nous touchent direct. Ceux qui déclinent la haine et l'indifférence. Même pas on les remet en question !

C'est quand même le mode a l'envers... n'aurions nous pas tout faux ??

C’est vrai qu’avant les mots du cœur ne se disaient pas. Même les gestes de tendresse ne se montraient pas.
Des tabous il y en avait plein, il y en avait trop.
Plus je cherche dans ma mémoire d’enfant et moins je trouve des gestes ou des mots d’amour, de tendresse.

Je suis d’accord avec toi, il faut dire à l’enfant, à l’adulte, l’affection, la tendresse que l’on ressent pour lui. Ne pas toujours remettre à plus tard.
A trop tard.

A propos des mots qui ne se disent pas, des gestes qui ne se posent pas, de l'affection qui ne se manifeste pas....
(notamment les générations de nos parents)

Je me suis toujours de mandé si ce n'était pas lié (en grande partie) à toutes les souffrances des guerres, des séparations, des morts d'enfants nouveau-né, de la dureté de la vie, etc.

J'avais un grand père paterfnel très "froid", il a vécu plutôt vieux...

J'avais un grand-père maternel très "sensible", je ne l'ai pas connu, car il est mort jeune.... de "chagrin" disait ma mère...
j'ai pu vérifier qu'il étaien effectivement un homme de coeur aux lettres qu'il a laissé.

Pour "mieux survivre" peut -être fallait-il se "blinder"... La psychologie, l'aide, les psy.... tout ça, n'était pas encore d'accés courant...

Enfin, c'est une hypothèse....

je suis d'accord avec Annie... il faut savoir dire ces mots.. surtout avant qu'il soit trop tard !

Alain je pense que dans les générations de nos parents et grands parents, effectivement, les guerres ont fait se créer des blindages.

Et pourtant... ne crois tu pas qu'en période de guerre les sentiments s'accélèrent ?? Je pense que des gens se sont rapprochés beaucoup plus rapidement que les moeurs ne l'autorisaient à l'époque alors... jusqu'à nécessiter des mariages un peu accélérés ?

C'est super que tu aies pu retrouver des courriers de ton grand père et apprendre ainsi sa sensibilité...

Quand j'ai récupéré un carton de souvenirs envoyés par ma soeur ainée chez ma soeur à Marseille... j'ai eu accès à des vieux papiers de famille. Je n'ai trouvé trace de lettres échangées pendant la guerre entre les tantes chez qui j'avais été envoyée à cette époque : d'abord en normandie, puis dans le loir et cher. Et pourtan, il ne devait pas y avoir le téléphone chez ces tantes là... donc je suppose qu'elles donnaient de mes nouvelles ??? ces lettres ont elles eu si peu d'importance qu'il n'en reste aucune... Et puis aussi le passeport de ma mère avec beaucoup de voyages en suisse. Ma soeur ainée figure sur ce passeport à beaucoup de voyages. Pas moi. J'ai trouvé quelques photos de moi bébé. Dont une dans les bras de mon père. Pas une dans les bras de ma mère.

Comme j'aurais aimé trouver une petite marque, un petit signe comme quoi je comptais aussi pour elle...

Les guerres ont beau dos. Non, je pense qu'il y a des mères maternelles et d'autres non. Il y a des gens pour qui les sentiments sont importants et d'autres où les sentiments sont relégués au profit de valeurs tels que le paraitre, l'argent, le profit.

Pour ma part, il est important pour moi que mes enfants sachent mon amour, et que moi je sache aussi le leur.

Quand on se voit, il y a toujours un moment où je leur dis, et pas seulement par un baiser... non par des mots !

Les mots ne sont en effet que des mots mais quand ils sont dits avec chaleur et gestes à l'appui, ils sont précieux.

Si nous nions le pouvoir des mots, allons-nous devoir nous comporter comme nos cousins, les grands primates ?

Les mots feutrés, les mots gentils, les mots câlins, les mots qu'on ne prononce qu'en soi, les mots séducteurs, les mots sévères ... Ils ont tous leur musique propre que nous devrions écouter.

Pas les mots d'injure, ceux qui font mal autant que des balles ... Pas les mots de haine qui empoisonnent aussi ceux qui les prononcent.

La musique des mots, c'est quelque chose qui m'apaise et que je m'efforce de communiquer.

Quand je dis "je t'aime", je m'aime un peu plus moi-même (y a du boulot là).

Quand j'écris ou que je lis "l'eau murmure dans une fontaine", j'entends le doux bruit de l'eau qui apaise mes nerfs et me met du baume au coeur.

Sur ces douces pensées, je m'en vais rejoindre ce qui me sert de lit.

Citation :

...Quand j'écris ou que je lis "l'eau murmure dans une fontaine", j'entends le doux bruit de l'eau qui apaise mes nerfs et me met du baume au coeur.

Ah comme tu as raison Ramsès ! Il est des mots qui à les entendre sont tellement collés à leur contenu qu'à les entendre... tu y es. Ce sont plus que des mots ce sont des films, des images sonores...

"Tendresse" m'évoque une peau de satin que l'on effleure. J'en sens la chaleur sous la pulpe de mes doigts. J'ai l'impression de me liquéfier... retourner dans le liquide utérin nourricier ? Les soucis s'apaisent, mon corps se détend, je suis dans un cocon... et avec moi cet autre avec qui je partage cette douceur qu'il m'envoie ou que je lui envoie.. ce peut être un homme, un(e) ami(e), un de mes enfants ou petits enfants... Et le fond sonore de cette tendresse là... le doux battement de coeur, ou le doux ressac de l'eau au coucher du soleil quand la mer se calme et que le soleil plonge à l'horizon mêlant ses oranges au bleu de l'horizon...

alors j'envoie tout plein de tendresses à ceux qui ressentent cette osmose de l'echo des mots en eux....

Merci, ça fait ... écho ... pleinement chez moi.

Quelque chose m'attriste un peu. Chez mes jeunes amis ou contacts, ça ne fait pas souvent écho. Quoique j'essaie souvent de leur montrer la beauté de certains textes.

Je ne crois pourtant pas que ce manque d'intérêt soit propre à l'époque actuelle.

Je ne sais pas si vous pouvez partager mes impressiosn à ce sujet, mais je pense que les profs manquent eux aussi d'enthousiasme. Mais il ne suffit pas d'enseigner l'orthographe et la grammaire. Enfin, à mon sens. Parce que les beaux écrits font partie du patrimoine "impalpable" de ceux qui partagent une même langue.

Il en va de même pour la chanson.

Les jeunes que je connais - quel que soit le degré relationnel entre nous - n'apprécient pas les bonnes chansons françaises des décennies d'avant, alors que certaines sont pour moi en quelque sorte des pièces d'anthologie.

Personnellement, je ne rejette pas ce qu'il y a de bon dans la chanson contemporaine mais je ne comprends pas pourquoi ils ne veulent pas connaître les oeuvres passées.

Dernièrement, j'ai envoyé à mon jeune ami deux chansons de Jean Ferrat - de l'album "Jean Ferrat chante Aragon".

Réaction : mwoui mais la voix me semble "vieille". Là, c'est moi qui suis restée un peu sans voix.

Chacun peut avoir ses opinions sur le parcours de l'artiste en tant que chanteur "engagé" mais pour moi, c'est une voix magnifique dans le genre. Avec une voix comme celle-là, il n'avait sûrement pas vraiment besoin d'un micro pour se faire entendre dans une salle.

Maintenant; les jeunes ne connaissent que des sonorités qie je trouve assez artificielles. Déjà rien qu'à voir et entendre ce que fabriquent des Star Ac et autres. Ceux-là, ils ont heureusement des micros et des amplis, sinon, je ne sais trop ce qu'on entendrait de leurs prestations.

Quand j'étais ado, j'avais découvert avec grand plaisir les chansons qui avaient fait le bonheur de mes parents !

Et j'ai pris plaisir aussi à tout ce qui venait d'agréable à entendre au cours des décennies que j'ai vécues.

Et j'aimerais bien savoir ce qui cloche maintenant !

C'est vrai ce que tu dis Ramsès mais je pense que c'est souvent du aux générations ... Je me souviens que je ne partageais pas les chansons de mes parents car d'ailleurs je n'ai pas idée du tout de ce qu'ils aimaient comme chanson.

Mais je sais que la musique yé yé leur rabattait les oreilles !!

Avec mes enfants je les ai abreuvé à une époque de Reggiani, brel, lama... ils aimeint pas trop. mais moi j'ai ingurgité France Gall pour me mettre au diapason..

Maintenant on a des gouts communs dans le golman halliday bruel etc.

Et même avec mes petits enfants ... parfois il y a des reprises d'anciens chanteurs avec des jeunes d'aujourd'hui et ils sont tous surpris que je connaisse par coeur... et que j'aime.

Ca me donne envie d'ouvrir un nouveau sujet... sur les chanteurs d'antan et ceux d'aujourd'hui...

A vous lire

Océane a écrit:

Ca me donne envie d'ouvrir un nouveau sujet... sur les chanteurs d'antan et ceux d'aujourd'hui...

A vous lire

Je suis pour ! Reste à essayer d'éviter des doubles emplois dans les topics. Comme j'ai tendance à me répéter !

Moi, par contre, pas trop de problème avec mes parents, où plutôt avec ma mère. J'écoutais avec elle du Lucienne Delylle et autres. Elle aimait Piaf, Aznavour et elle était très moderne dans les années 60, Johnny, cloclo, les Beattles, etc...Elle adorait danser et avait gagné pas mal de concours de danse. Contrairement à mon beau-père qui critiquait tout et toujours.
Aujourd'hui, je n'aime pas trop le rap, une fois ça va, deux
Questions musique et chansons, en faisant quand même un petit tri, j'aime hier, aujourd'hui et demain.
J'ai peut être ça en commun avec elle.

Ta mère gagnait les concours de danse ?? Ouah ! Comme j'aurais aimé avoir une mère qui dansait !

Ma mère n'était ni musique, ni danse, ni chansons..

Mon père aimait la musique (mais ne l'écoutait pas... ma mère avait toujours une excuse pour dire que ce n'était pas le moment...". Il ne dansait pas. Et je n'ai pas souvenir qu'il parlait de chanteur.

Quie faisait on alors ??

On écoutait la radio le dimanche. Raymond Souplex et Jeanne Sourza (ecriture ??) dans une émission qui s'appelait "Sur le banc" ! Raymond Souplex avait partagé un an sa captivité avec mon père... C'était des dialogues de deux SDF... bon on les appelait pas comme ca à cette époque. Non c'était des clochatds. On écoutait les chansonniers avec Robert Rocca ... et un autre dont j'ai oublié le nom mais dont j'adorais la voix. Une voix très grave mais chaude qui me touchait énormément.
ah si.. Pierre Jean Vaillard ou Vaillant ou .... J'aimais cet humour, ces vues de l'actualité qui croquaient les gens de l'époque, les faits... et mettaient en chanson tout ca.

Aujourd'hui, c'est remplacé par les guignols de l'info, ou des humoristes genre Larent Gerra. Mais ce n'est plus que des mots. C'est d'abord des images, des mimiques, des marionnettes et ensuite les mots. Avant ce n'étaient que les mots ....

Ah ça alors !!!! Vous avez vu quel chat je fais !! Je pars sur des souvenirs, me perd dans mon passé et retombe sur mes pattes comme un chat.... car le sujet ici c'est bien...

"Avec des mots !!!"

Citation :

Ah ça alors !!!! Vous avez vu quel chat je fais !! Je pars sur des souvenirs, me perd dans mon passé et retombe sur mes pattes comme un chat.... car le sujet ici c'est bien...
"Avec des mots !!!"

Chat c'est bien vrai !

J'aimais bien les chansonniers aussi, de l'humour sans vulgarité.

Les chansonniers !

J'en raffolais ! La boîte à sel !

"Le Mec-à- son-volant". Je pensais irrésistiblement à un oiseau préhistorique.

C'est bizarre, j'en ai parlé quelque part, des chansonniers, mais je ne sais plus où.