Regrets ... Progrès ...

Voilà, depuis j'ai pu serrer dans mes bras mon "poussin" du Net, j'ai encore plus de regrets de ne pas avoir un petit à moi.

Ma présence dans sa famille - qui a été "pénible" pour la mère et la soeur (le père, je ne sais pas) a fait qu'en fin de compte, j'ai pu faire qu'il soit plus heureux et qu'il normalise un peu ses relations avec les parents et qu'il puisse concrétiser son rêve d'amour avec celui qu'il aspirait à rencontrer.

Je ne sais pas comment cette relation entre deux garçons dont l'un est majeur (mais pas encore adulte) va évoluer mais j'espère que n'importe comment, ils resteront amis quoi qu'il arrive.

En tout cas, après trois semaines, l'entente serait paraît-il au beau fixe. Et je n'ai en somme servi que de catalyseur.

Ils ont beau m'affirmer qu'ils m'aiment toujours beaucoup, mon coeur inquiet ne me laisse pas tranquille.

Pour exprimer sans équivoque ce que je ressens, j'ai écrit le texte que je vous livre ici.


Un vide que rien ne peut combler

Parce que la nature n’a pas voulu y consentir, je n’ai pas eu d’enfant. Et je plains les femmes qui pour toutes sortes de bonnes ou mauvaises raisons n’ont pas voulu donner la vie. Celles-là l’ont regretté ou le regretteront un jour.

Quand j’étais jeune, ce vide, je ne l’ai pas tellement ressenti, parce que j’étais trop occupée à des activités qui maintenant me semblent un peu vaines.

Pourtant, pour un petit de ma chair, j’aurais sûrement encore trouvé du temps. J’aurais pu aussi en adopter un mais je n’ai pas eu le courage de faire le parcours du combattant pour avoir ce bonheur et celui de la descendance que cet enfant aurait pu avoir.

Mais maintenant que j’ai du temps, que je suis libérée de toute obligation professionnelle et que je n’ai plus personne d’autre que mon chien à la maison, je regrette encore plus de ne pas avoir de petit-fils.

Pour le petit, j’aurais rechaussé mes patins à roulettes classiques, à défaut de rollers. Je l’aurais aidé à faire ses devoirs pour l’école primaire. Je l’aurais emmené au zoo. J’aurais essuyé ses larmes quand il se serait blessé comme tous les enfants qui jouent parfois un peu brutalement.

J’aurais été avec lui à la piscine pour lui apprendre à nager. J’aurais, avec lui, sur la plage, lancé un cerf-volant et j’en aurais démêlé le cordage. Joué au ballon, à la pétanque,. Gonflé un matelas pneumatique pour les moments de farniente.

Pendant les années de collège et de lycée, j’aurais pu ressortir des placards mes anciens livres de maths, de sciences en général, de français, d’histoire … En acheter de nouveaux aussi. Relire tous les classiques imposés à l’école.

Aller avec lui au ciné, au théâtre, visiter des musées, jouer aux jeux de société. Aller manger dans des endroits que je n’apprécie pas trop parce qu’ils sont les lieux de la malbouffe et donc l’antithèse de la gastronomie. Lui apprendre qu’on peut être gourmet sans s’indigérer et s’enivrer. Et aussi sans devenir gros et gras comme un chapon.

Lui apprendre un peu de la culture de ses ancêtres et lui faire apprécier nos traditions. Lui faire entendre de fabuleuses chansons que les jeunes ne connaissent pas. Regarder l’histoire avec un œil critique. Bref, lui faire connaître ses racines.

On se serait fait aussi pleins de trucs en matière d’informatique. Il m’aurait branchée sur des tas de sites Internet. Il m’aurait appris à faire mon propre site Web.

J’aurais pu aussi l’accompagner dans ses premiers émois, tenter de le consoler de ses premiers chagrins d’amour. Le prendre dans mes bras pour qu’il se sente aimé. Avoir de l’indulgence pour ses aspirations à l’amour. Lui faire entendre que ses parents, s’ils ne le comprennent pas, n’ont que le souci de lui faire prendre un bon départ dans la vie.

Le soutenir pendant ses années de fac ou autres filières d’études. Une grand-mère qui est passée par là peut sûrement y faire.

Accompagner ses premiers pas dans l’autonomie.

Le laisser un jour s’envoler quand il n’aurait plus besoin de moi. En espérant que l’oiseau qui a quitté le nid reviendrait un jour se poser sur la branche de laquelle il est parti.

Un petit comme ça, j’en ai adopté un à distance. Mais nous n’avons fait ensemble qu’un petit bout de chemin. Je ne l’ai pas vu grandir depuis sa naissance et je ne sais pas s’il voudra encore de moi maintenant que peu de mois le séparent de sa majorité.

Une chose est toutefois certaine : il m’a fait un bien énorme en me faisant bouger quand j’étais enlisée dans la boue de mon triste quotidien.

En fin de compte, mon chien est plus heureux. Parce que grâce à mon petit, j’ai pu trouver le courage de mettre mon chien dans une famille d’accueil et qu’il m’est revenu plus discipliné et que les promenades ne sont plus une corvée.

C'est bête !

Très chère Ramsès

les mots que tu as su écrire sur tes émotions, sur ce manque d'enfant et de petits enfants montrent combien ta sensibilité et ton coeur sont grands !

pour moi il ne fait aucun doute que ton jeune ami a ressenti cet amour là à sa juste valeur. Tu as été pour lui un très merveilleux noel et il est évident qu'il ne t'oubliera jamais, comme il n'oubliera jamais ces moments que tu lui as offert, tout ce temps que tu lui as consacré depuis bien longtemps.

Tes relations avec lui seront encore meilleures qu'avec ceux d'une grand mère, l'amour y étant naturel. Je pense que tu es certainement pour lui une marraine, tu sais comme celles de nos contes d'enfant, marraines fées qui d'un coup de baguette magique transforment tout.. Il ne sait peut être pas te le dire, mais moi en lisant les lignes que tu as posées ici j'ai vu les milles étoiles qui s'en dégageaient....

Tu es nostalgique et triste maintenant, il est vrai que retrouver ta solitude a été sans doute difficile pour toi.

Merci de t'être confiée auprès de nous. Courage

Excuse, excusez mon silence, mais ce début d'année a été difficile pour moi... mais je ne veux pas en parler sur ce post ici...

Ce serait sympa que ceux qui le veulent reprennent un peu la communication... interrompue pendant les vacances et les fêtes

A tres bientôt de vous lire tous.

Bonjour Ramses,

je m'associe aux propos d'Oceane.

Le désir d'enfant qui ne peut se réaliser est toujours difficile à vivre.

Je vois surtout en te lisant combien tu as et tu vis de l'affection et du don de toi-même.

Cela c'est ta réalité, tes dons, tes capacités, cela peut toujours s'investir aujourd'hui, certes différemmment que ce que tu aurais espéré, mais c'est toujours possible.

Il y a tellement de gens qui attendent de la présence et de la considération... petits et grands...

bon courage.

Avec affection

Je ne sais que dire pour vos paroles réconfortantes sinon merci Océane et merci Alain.

Océane, j'espère que tu vas retrouver un peu de joie de vivre. Je sais que tu souffres énormément de la perte de la petite fille qui est partie si jeune et qu'il faudra beaucoup de temps pour que la meutrissure soit moins vive.

Dans un deuil cruel, certaines personnes préfèrent ne pas s'exprimer. Enfin pas tout de suite. Je ne l'ai pas fait non plus quand j'ai perdu mon compagnon. Je ne l'ai fait qu'un certain temps après, sous la forme de récits que j'ai mis sur mon site perso et cela a été une bonne thérapie pour moi.

Quant à mon jeune ami, je pense qu'en effet il n'oubliera jamais que grâce à moi, il a pu enfin sortir d'une solitude pesante et d'une pression familiale étouffante. Ce qui est le plus important à mes yeux, c'est que je lui ai donné indirectement l'opportunité de normaliser ses relations avec ses parents, ainsi que je l'ai dit plus haut. En somme, je l'ai un peu aidé à grandir.

Maintenant, toute la famille va régulièrement à Paris le samedi et il peut ainsi voir son ami sans problème. Je l'aime bien aussi celui-là, mais la relation n'est pas la même.

Avec mon jeune ami, il y a vraiment eu échange dans les deux sens parce qu'il m'a aussi énormément apporté. Que d'heures nous avons passées ensemble à travailler et à rigoler. A nous découvrir des tas de points communs.

Quand nous avons fait des devoirs de maths et de chimie ensemble, sur le même bureau, c'était assez marrant parce que bien sûr, nous travaillions d'abord chacun de notre côté pour confronter nos résultats ensuite. Et le plus marrant, c'est que nous faisions les mêmes erreurs aux mêmes endroits.

Et il m'a dit qu'en fait, pour certaines choses, il n'aurait normalement pas de difficulté mais que tout seul, il n'était pas très motivé et qu'avec moi à côté de lui, tout lui semblait plus facile. Hélas, je ne peux pas y être mais il nous reste encore MSN. Et j'ai acheté certains livres qu'il utilise pour ses cours. Donc, même à distance, ça peut encore très bien fonctionner et mieux que ça ne fonctionnait avant.

Je crois que je peux être rassurée : hier soir, il m'a redit qu'il m'aime très fort et qu'il a très envie de me revoir. Et je sais que son ami m'aime bien aussi.

Il m'a dit aussi qu'il avait été très triste et choqué de la sorte de rejet dont j'ai été victime dans sa famille. Avec un mois de recul, je me dis que je peux comprendre sa mère !

Maintenant, tenant compte des dates de vacances, il est très possible que je les voie tous deux le week-end des 18 et 19 février, après quoi j'irai dans le Berry chez quelqu'un qui attend ma visite depuis des mois. Et pour mon bref séjour parisien, je pourrai être hébergée par quelqu'un de la famille qui habite à Neuilly sur Marne.

Tout cela sous réserve que mon chien puisse retrouver sa famille d'accueil. J'attends une réponse pour réserver pour le Thalys.

Quant à ma mère, je crois qu'elle commence à se faire à l'idée de mes voyages. Il est évident que je n'ai pas besoin de sa permission mais je tiens quand même à la ménager.

Alain, tu as raison, il y a des tas de gens à prendre en considération et à qui on peut donner ne fût-ce qu'un peu d'écoute. Depuis que j'ai Internet, je le fais d'ailleurs chaque fois que possible. Et je n'ai pas arrêté de décliner des invitations à cause du chien et maintenant, ce sera parce que je ne peux pas faire plaisir à tout le monde en même temps.

Merci Ramsès. Chacun a des périodes plus ou moins longues où l'on se sent plus ou moins bien...

Retrouver le gôut d'écrire et de parler est signe chez moi que je vais mieux et que peu à peu on va vers les beaux jours - je fais la nique à l'hiver... qui est un peu sévère cette année - et puis mes projets de déménagement me permettent de me secouer ! Cela ne se fera pas tout seul !

Je suis ravie pour toi que tu aies des projets pour février, revoir tes jeunes amis et rendre réelle une amitié virtuelle.

Bravo pour ton Ramsès à quatre pattes... tu vois lui aussi apprecies !

Beaucoup de joies à venir... des petits jalons de bonheur !

Quant à mes projets à court terme, je ne sais pas : je n'ai pas de réponse concernant la garde du chien. Et trois petites semaines sont bien courtes pour prendre de nouvelles dispositions.

L'Homme propose et Dieu dispose, dit-on. Sans être adepte de l'inertie, je suis assez fataliste.

Je suis heureuse que tu aies retrouvé le goût d'écrire et j'avoue que ta présence m'a manqué au cours des dernières semaines.

Sans déjà te connaître suffisamment, j'ai l'impression que tu as été et que tu es toujours quelqu'un de dynamique. Et que tu vas retrouver des temps meilleurs. Je te le souhaite de tout coeur.

Quand je repense à mes trois dernières années, j'ai maintenant la sensation que je me suis fait du mal pour rien : que j'aie tant pleuré n'a évidemment pas ressuscité mes défunts. Et je crois que, sauf exception, aucun être qui disparaît ne souhaite qu'on se fasse autant de chagrin.

Est-ce vraiment ancré en nous ou est-ce culturel ? Probablement les deux. Parce que j'ai observé des comportements de deuil - courts - chez mes animaux.

J'en viens à l'ami virtuel qui aspire à me voir depuis des mois. Pas si virtuel que ça ! J'ai entendu sa voix au téléphone, plus d'une fois, avec sa petite pointe d'ail qui réchauffe le coeur rien qu'à l'entendre. Et il connaît ma petite voix dont l'accent fluctue au gré des émotions. Parfois, je n'en ai aucun, parfois j'ai un accent bruxellois mais jamais celui de ma ville natale de Charleroi.

Pour le reste, nous avons des photos l'un de l'autre.

Pour finir, je crois que certains de mes contacts d'Internet sont beaucoup plus réels que les fantômes que je croise dans mon environnement immédiat. Parce que ceux-là, je ne les vois pas et eux ne me voient pas.

Et pourtant, il m'arrive de parler à des inconnus dans la rue. Prouesse que j'arrive aussi à accomplir dans le métro à Paris. Je dois être comme ma mère sur ce point : nous parvenons à parler à un chien avec un chapeau mais hélas pas entre nous.

Citation :

....nous parvenons à parler à un chien avec un chapeau mais hélas pas entre nous.

... l'expression me fait rire !! J'imagine...

Non, pour ma part j'ai du mal à entamer la conversation avec des inconnus surtout dans la rue !! j'ai des restes de timidité bien trop forts ! Il faut que l'autre fasse le 1er pas... et que je sois en plus décidée !

Ici où j'habite je suis complètement transparente et ne parle à personne même pas à mes voisins !!

Dis moi, ton jeune ami avec la pointe d'ail dans l'accent, vient il du sud ??

Quant aux périodes de deuils, c'est vrai qu'avant cela était institutionalisé. avec les couleurs du grand noir au parme autorisé...

Pour ma part, le deuil n'a rien avoir avec les couleurs que l'on porte ou les sorties qu'on s'accorde ou pas.

Il reflète la période où l'on n'arrive pas à accepter cette perte.

Ces périodes de deuil en quelque sorte psont identiques à des périodes de divorce, ou des acceptations de maladie, d'amputations tc..

Pour ce qui est des manifestations de deuil convenues, tu as raison et je ne me suis jamais mise en noir pour qui que ce soit de mes proches.

Je n'ai pas non plus des tas de photos d'eux et leur image, je la porte dans ma mémoire et dans mon coeur.

Perso, je parle facilement à des inconnus et souvent les gens me parlent spontanément. Je dois avoir quelque chose sur la figure qui les y incite, peut-être un sourire et des yeux qui disent quelque chose. Il m'arrive parfois aussi d'être prise de fou-rire en observant certaines scènes ! Et forcément, ça attire l'attention.

Je n'hésite pas non plus à demander de l'aide à des inconnus par exemple quand je n'arrive pas à saisir un article dans un rayon parce qu'il est trop haut ou trop bas ou encore quand je n'arrive pas à hisser ma valise en haut du marche-pied d'un wagon.

Après tout, c'est soit oui soit non. Mais personne ne m'a encore refusé ce genre d'aide.

Je trouve dommage que beaucoup de gens se privent de contacts même fugitifs et pour la plupart du temps sans lendemain, uniquement à cause de leur timidité.

Quand à mon "jeune" ami qui a une petite pointe d'ail dans la voix et qui ne m'a pas encore vue en chair et en os, il a .... 73 ans ! Et il est originaire de Marseille si je ne me trompe.

Ben oui, je n'ai pas que des ados et des jeunes adultes dans mes contacts. Ni que des hommes ou des garçons non plus.

Enfin, si tout va bien, nous allons enfin nous rencontrer le 17 février prochain. Alors, je vais loger chez son fils à Neuilly sur Marne, rencontrer mes deux poussins à Paris les 18 et 19 et puis on s'en va à 300 kms de là et j'y resterai la semaine.

Je crois que je vais rentrer à Bruxelles encore plus crevée qu'après mes vacances de Noël avec les deux jeunes. En effet, il m'a préparé tout un programme de ballades avec son chien. En plus, je crois qu'on va se se marrer comme des gamins. Bien manger aussi. Se raconter des histoires à la veillée.

Ma pauvre mère est verte de trouille de me voir ainsi partir à "l'aventure" ! Comme si j'allais au pays des cannibales. Et le mur des lamentations sur le thème :"février est le mois le plus discourtois". "Et ton pauvre chien !".

Le chien, il sera heureux d'avoir de nouvelles vacances aussi et de retrouver ses deux copines à la campagne.

Je pense que ce monsieur de 73 ans sera très flatté de se savoir nommé ton "jeune ami"...

D'après ce que tu décris, ce qualificatif lui va bien car en effet, la jeunesse c'est de savoir toujours rire !

Quel beau programme Ramsès, j'en sui heureuse pour toi !

J'imagine ta mère... se retrouver avec une aventurière... Je pense qu'au poit de vue froid, on a bien donné maintenant et que Février saura t'accueillir avec douceur... peut être des amandiers en fleur ??

Quant à Mr Ramsès-à-quatre pattes, il va être ravi. Deux copines à la campagne, pour lui c'est le pied, enfin la patte si j'ose dire !!!