poésie en guise de retour

Se souvenir des gestes dans l’arbre que le vent ébauche avec les premières feuilles de l’automne. Les oiseaux tracent une phrase dans le ciel avant de se percher sur un mot.
Le seul mot qui fera nid.

Pourquoi ?
Le seul mot couvé par l’univers.
Derrière les étoiles d’autres étoiles se nomment l’inconnu.

Par la valse des mots c’est ainsi que la lumière transite, par cette danse, ce bouche à bouche, ces distorsions de sons qui d’une oreille à l’autre percutent différemment.
La lumière appartient à la clarté obscure. Il faudra bien se reconnaître un jour dans ce qu’il y a de transparent, de translucide, de transitoire aussi. Il faudra se coucher sur ses ombres tenter de les calquer sur sa mémoire ne plus avoir peur de l’oubli ni des mots que l’oubli n’oublie pas.
Les mots ce sont nos seuls accords avec le monde ses vibrations tentaculaires ses spasmes aussi prégnants que nos vertiges le monde en soi dont dépend le monde au regard du vide nous ne sommes que des mots.
Et l’émotion est une lumière aveugle issue des fibres du temps elle garantit à’homme d’être encore l’animal. Dans son élan vital elle garantit l’homme d’être homme. Ce qu’il faut de pluie pour aimer le désert d’ombre et de mots pour éclairer l’obscur ce que l’on doit connaître pour tout oublier avant que n’adviennent d’autres certitudes celles qui pleurent en silence.
La terre s’émiette dans nos mains comme une pensée fragile elle est ce meuble dans lequel se rangent nos ancêtres nous y plantons nos mythes comme myrtes sauvages
nos pas sillonnent cette terre étrangère étrangement nôtre telle une autre peau.
La nuit précède et suit le jour dans sa durée opaque elle est le jour qui ferme les yeux alors que tant d’étoiles s’éveillent que tant d’étoiles s’éteignent la nuit ranime les souvenirs évanouis.
La nuit qui précède et suit sa propre nuit comme le mot qui précède et suit son propre sens et le sens des autres mots à chacun l’essence de ses nuits les sens de ses mots à chacun la direction du sens.

Vinicius

les mots ne sont rien d'autres, que nos accords, notre musique dans le regard des autres...

Ainsi les poètes, s'évadent de leurs jardins inondés
Habitent plus loin une oasis de mots, et c'est au vent
Qu'ils murmurent leurs accents, le mot liberté.
Qu'ils cultivent le langage des oiseaux,
En bâtissant des marches de sables, sans cesse
Animés par des pensées en échafaudage.
Et tandis que les heures sont trop filandreuses
Il sont de ceux qui trempent leurs mains phosphorescentes
Dans l'obscurité.

Ami(e) lointain(e), à toute heure, j'ai plaisir à te retrouver.
Sur une toile d'araignée sympa que je ne vais pas enlever.

Parce que ta présence me donne des plaisirs et des joies.
Que je n'aurais jamais imaginé trouver et je te les renvoie.

Avec mille baisers que mon coeur assoiffé de tendresse.
Te lance à travers les cieux comme autant de caresses.

A toi qui me comprends, parce que tu es jeune dans ta tête.
Dans ton coeur ou dans ta chair et que tu veux faire la fête.

Tu ne peux pas savoir quel prix j'attache à tes attentions.
Même si parfois, ma mémoire oublie nos conversations.

Et plus que jamais si tous nous nous donnions la main.
Combien plus heureux seraient nos lendemains.

Heuh, je me demande si je ne me suis pas trompée de sujet.

Les mots que tu as écrit Ramsès répondent avec bonheur aux mots de vinicius et de bleue.

De mon aile je trace aussi au travers la toile les mots qui s'envolent vers vous...

je cueille en passant ceux que vous avez déposé et les gardent en trésor précieux

de ce sombre dimanche pluvieux et orageux.

Il seront mes rayons de lumière et d'espérance..

Comme dit ma mère, Internet est la pire et la meilleure des choses.
Esope moderne sans le savoir, elle n'imagine pourtant pas nos proses.

Pour elle, l'univers se limite à ce qu'elle lit dans son quotidien.
Mais elle peut encore s'enflammer pour un tout tout petit rien.

J'aimerais qu'elle puisse connaître la joie d'avoir des amis lointains.
Hélas, entre ses quatre murs, elle ne connaît que le train-train.

Sommes-nous plus heureux qu'elle, avec nos imaginations ?
Je crois que pour elle, nous sommes des rigolos avec nos illusions.

ramsès a écrit:

...J'aimerais qu'elle puisse connaître la joie d'avoir des amis lointains.
Hélas, entre ses quatre murs, elle ne connaît que le train-train.

je trouve qu'internet pour les personnes âgées et seules, et en particulier si elles sont seules ... est un formidable outil de "non-solitude". Qui fait "éclater" les quatre murs de chez soi... à ceux qui le veulent bien sûr !

Je ne dis pas que c'est une panacée at que ce monde virtuel doive remplacer le monde réel. Non, mais il en est un heureux complément. Il empêche l'enfermement, permet de discuter avec des personnes que l'on n'aurait jamais connu.

Et puis il stimule l'imaginaire ! Et ca c'est l'anti-vieillissement le plus puissant !!

A tout réfléchir, si mes parents étaient encore là, j'imagine que peut être mon père aurait été attiré... quoique vu l'enfermement qu'il s'est mis dans ses quatre dernières années.. j'en doute. Ma mère, elle aurait été très opposé. Un outil qui favorise l'imagination, parler avec des inconnus, se révéler un peu, au détour d'un mot, d'une phrase... Déjà que pour elle, un livre était une "évasion" impensable ! Tiens, c'est vrai cela... je viens de réaliser que je ne l'ai jamais vue avec un livre à la main... jamais. Des magazines, Paris match, l'écho de la mode.... mais jamais un livre. Alors j'imagine ... internet

Ramsés,
on découvre tes talents....
Et c'est tellement juste !