Un seul être vous manque...

et ....

Bien sûr , j'aurais mauvaise presse à vous reprocher vos absences puisque chacun de vous a un excellent motif de disculpation

Tout de même, bien que je jouisse d'un désert propice à la méditation, sa plage de sable , vide d'hommes bleu, de Princes de ces lieux.... comme de côtes torréfiées ( celles des touristes ), me fait craindre que la mer soit encore très loin...

Voyageuse sans bagage, j'attends chaudement votre retour sous un arbre à palabre .

Un être vous manque sûrement, disparu ou (à moitié présent ) ou à venir, plusieurs peut-être ?

Vous sentez-vous alors inhabité, privé de.....ou encombré de vide ou de trop plein ?

Ou libre et hardi ...

Ou libre et captif mais...

Ou....

Un seul être etc...

Je crois que la solitude n'est pas le propre de l'homme et que jusqu'à sa fin d'énergie, il a besoin de partager ses *fécondations* et ses *mouvements* avec quelqu'un pour les faire devenir...

Sommes-nous capables de nous déployer tout seuls ?...

Pour ma part non.... solitude complète ne me convient pas..

J'ai besoin de bondir, rebondir sur les mots de l'un ou de l'autre.

Les êtres avec qui on partage des passions nous manquent irrémédiablement quand on s'éloigne un peu... et le vide se fait sentir. Et réciproquement son trop plein aussi : nostalgie, vague à l'âme, vague au coeur...

Des êtres me manquent.....
Ceux qui sont partis ailleurs voir qu'il n'y a rien d'autre qu'ici
et dans l'ici ils ne seront plus.

Aucun de ceux-là n'est source de souffrances, mais le manque est présent, comme un creux, un "devenu-impossible".

D'autres sont partis, mais ne me manquent pas... Comme si j'avais reçu d'eux tout ce que j'avais à recevoir et sans doute donné ce que je pouvais. Curieusement ceux-là demeurent le plus présent en moi, comme une richesse acquise, il n'y a pas de sentiment d'inachevé, d'interruption.

Ceux qui me manquent sont ceux avec qui je n'ai pas été au bout de la route....

Quant à la réalisation de soi, elle ne peut se faire hors relations, c'est une évidence pour moi.

Reste la solitude, celle qui est féconde si on la choisit librement.

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